Dimanche 11 juillet
Nous avions prévu de passer la journée à visiter le parc national de Gile et à observer les animaux sauvages, mais quelque chose d’étrange s’est produit. Alors que nous étions sur place, notre soif de pierres a commencé à se faire sentir, de plus en plus forte. Nous avons décidé de nous rendre à la mine de Namacoche, malgré les trois heures de route qui nous attendaient et un magnifique passage de rivière à traverser.
Mais alors que nous étions en chemin pour Mutala, un panneau nous a indiqué la direction de la mine de Mutala, la troisième de la société Hamc. Nous n’avons pas pu résister à l’envie d’aller voir si elle était accessible, même si c’était un dimanche et qu’il ne devrait pas y avoir beaucoup de monde. Nous avons alors pris la route qui menait à la mine, remplis d’excitation et de curiosité.
Il ne nous restait plus que 4 kilomètres à parcourir, ce qui n’était finalement pas grand-chose. Nous avons été accueillis par Dario, un géologue de la mine, qui nous a ouvert les portes après un rapide contrôle et l’accord des géologues que nous avions vu auparavant à Marropino. Nous avons pu visiter le pourtour de la pegmatite qui n’était pas encore exploitée pour l’instant, elle faisait 1 km de long. Ils en étaient à la phase des carottages. Nous avons parcouru la ligne de latérite de la pegmatite afin de trouver des échantillons en affleurement, tels que le quartz, le mica blanc, le mica vert, le kaolin, le feldspath, la lepidolite, le spodumène, la kunzite altérée, la morganite, la trace de tourmaline noir, la microlite et la columbite.
Après avoir passé quelques coups de fil, Benjamin, le géologue senior que nous avions rencontré auparavant, nous a promis de venir à l’hôtel où nous logerions ce soir à Molocue pour nous emmener à Namacoche. On nous a expliqué que cette mine était la mine de Paul de Naipa, ce qui joignait les deux bouts.
Nous sommes ensuite allés avec Dario voir des garimperos qui nous ont présenté des aigues-marines, mais rien de terrible. Les pierres étaient plates et fort fissurées. Nous leur avons acheté un morceau pour échantillon à 100 metical, soit 1,5 euro. Après cette petite visite, nous sommes retournés à l’hôtel Kapulana de Molocue pour une bonne nuit de repos, après avoir dégusté un délicieux poulet curry avec des carottes et des poivrons.
Nous étions heureux d’avoir suivi notre intuition et d’avoir découvert de nouvelles pierres dans cette mine. Mais la question restait en suspens : que découvririons-nous demain ?